La survie

  • L'entreprise est ainsi prise dans un cercle vicieux. La demande aux Etats-Unis diminua fortement en 87, et l'entreprise se retrouva sans les moyens financiers nécessaires pour développer un modèle qui aurait pu relancer l'entreprise. Et ce d'autant plus qu'une mauvaise allocation des ressources et une tendance à se reposer sur ses lauriers affaiblit l'entreprise. En 1988, tous les projets de modification de la gamme sont temporairement arrêtés par manque de moyens. Or ces modifications étaient nécessaires pour relancer les ventes face à une rude concurrence. Porsche se contenta alors d'une génération 911 Type 964, dont les ventes diminuèrent lorsqu'on se rendit compte du manque de fiabilité. Les ventes diminuant, mais les infrastructures étant elles toujours bien présentes, le coût unitaire augmente et diminue les marges. Les caisses sont ainsi de plus en plus vides, et on lance une 968 dont la base date de 1976. L'entreprise est ainsi captive d'un cercle vicieux dont il est difficile de sortir : le manque d'argent ne permet pas de développer des produits adéquats, qui ne se vendent alors pas bien, et ne dégagent pas suffisamment d'argent.
  • Afin de survivre durant la période la plus difficile de son histoire, Porsche peut compter sur un actionnariat patient, ainsi que sur l'activité de conseil et la fabrication de modèles pour d'autres constructeurs automobiles. Ce n'est malheureusement pas suffisant, et l'entreprise réalise la première perte de son histoire. Cette période, marquée par la globalisation, est celle de négociations en vue d'un éventuel rachat de Porsche. Porsche risque alors de perdre ce qui lui est le plus cher : son indépendance.